2010/08/31

Mon premier film québécois au cinéma


C'est une comédie policière. Ou je dirais plutôt un policier comique. Ils sont assez déjantés les québécois. J'ai bien ri. Et les gens dans la salle riaient vraiment beaucoup.
J'ai (presque) tout compris ! Juste quelques références qu'on m'a expliqué après. J'ai donc appris qu'en québécois, ranger quelque chose dans la filière 13, c'est le mettre aux oubliettes en quelques sortes, à la poubelle à la limite.

Notes de voyage 3

Ici les poivrons s'appellent du piment. Du coup je me demande comment ils appellent le piment ??


Et les haricots s'appellent des fèves.


Ils disent "Je va" quand nous disons "Je vais". Et ils ajoutent des "tu" un peu partout. Exemples : "Tu veux-tu aller quelque part ?", "Tu vois-tu ce que je veux dire ?", "On va-tu dehors ?", "T'as-tu pu acheter ta carte ?" Bref.


Une petite vidéo dont on nous a montré un bout aux journées d'information de l'école et qui résume bien quelques traits de caractère de la langue québécoise.


Ici le petit-déjeuner, c'est le déjeuner ; le déjeuner, c'est le dîner et le dîner devient le souper. Comme les belges paraît-il. Mais du coup quand on m'a expliqué au début que leurs brunchs, ils les prenaient entre le déjeuner et le dîner, j'ai trouvé le concept étrange pour ensuite comprendre qu'on parlait de la même chose...


La petite copine c'est la blonde et le petit copain (mais aussi simple ami) est le chum (à prononcer "tcheum").


T'as l'air magané = T'as l'air fatigué, dans le sens ravagé du terme

Où faire ses courses ?

Pour ce qui est de la nourriture (le plus important bien sûr !), où peut-on aller ?

On peut aller chez le dépanneur, mais comme son nom l'indique, il n'est là que pour nous dépanner. Il est donc ouvert souvent, plus tard que les autres et on en trouve à tous les coins de rue mais ça nous coûte du coup plus cher. Il y a les dépanneurs qui ressemblent à nos arabes et d'autres qui sont carrément des chaînes de dépanneurs, comme le couche-tard.

Les oignons géants de l'épicerie

Ainsi que les choux
On peut sinon aller à l'épicerie, équivalent de nos super-marché. Donc même l'hyper marché du centre commercial de la place Versailles (Kathryn et Marcel n'ont pas su me dire pourquoi ce nom d'ailleurs) s'appelle une épicerie. Je ne suis allée qu'aux IGA pour le moment.


Si j'ai bien compris, il y a aussi des magasins (mais qui ne sont pas des épiceries et dont la taille varie aussi) qui vendent de tout. De la nourriture à la table basse, en passant par un peu d'électroménager et des vêtements. Zellers il me semble en est un. Mais pour la nourriture, il n'y aura par exemple rien de frais comme les légumes ou le lait. Je n'ai pas trop compris l'intérêt du coup.

Les magasins Dollarama. Il y en a partout ! Le principe est simple : tout (ou presque hein) est à 1$ (soit 1$13 avec les taxes). Et de même que pour les magasins cité juste avant, ils vendent de tout. Très pratique pour quelqu'un comme moi qui ne reste pas longtemps et qui se fiche de savoir si ses stylos vont se vider en 4 mois. Il ne m'auront pas coûté cher, c'est tout ce que je demande.
Ils ont beaucoup de succès et il existe du coup pas mal de "copies" qui se basent sur le même principe de tout à 1$.

Enfin, les pharmacies. Le principe est le même qu'aux Etats-Unis : on y trouve beaucoup de choses mais principalement des médicaments génériques en libre service, des produits de soins et d'entretiens, un peu de nourriture et des cartes de voeux. Il y a aussi des pharmaciens pour nous conseiller ou tout simplement nous donner les médicaments sur ordonnance. Des grands noms : Pharmaprix ou Jean Coutu.

We want Miles


Lors de ma première semaine à Montréal, Kathryn m'a proposé d'aller au musée puisqu'elle possède une carte VIP qui lui permet d'y aller accompagnée d'un personne, tout au long de l'année. J'accepte bien entendu, et quelle n'est pas ma surprise lorsque je comprends que l'expo que l'on va voir est celle que j'avais voulu voir à Paris mais que j'avais râté : We want Miles. Une expo sur Miles Davis qui était passée à la cité de la musique de Paris et qui passait ensuite au musée des beaux-arts de Montréal du 30 avril au 29 août 2010 (fiou!).

Une partie du musée des beaux-arts d'un côté de la rue...
... et l'autre, de l'autre côté.
J'ai adoré l'exposition ! On a du y rester près de 2h. Très complète et articulée de manière chronologique, depuis ses débuts avec Charlie Parker jusqu'à la fin avec ses influences rock et toutes les références à la pop culture. J'ai particulièrement aimé les petites cellules tout au long de l'expo qui représentaient des albums phares de sa carrière. J'avais juste envie de m'assoir dans chacune d'elles et d'écouter l'intégralité de l'album. Mais il fallait avancer...

Entrée et sortie de l'expo dans le musée

2010/08/27

Notes de voyage 2

Mes notes se basent pour le moment en grande partie sur ce que Kathryn et Marcel me disent, ça peut donc être faux pour d'autres Québécois. J'essaye d'être sure avant de les noter mais on ne sait jamais.



J'ai entendu « bienvenue » pour « de rien » et on me dit souvent « Merci, bonjour. » lorsque je pars d'un commerce ou d'un restaurant.

Les myrtilles s'appellent des bleuets. Et il y en a beaucoup en ce moment, de très grosses.

Il y a des jardins communautaires à Montréal. Ce sont des grands terrains dans lesquels on peut demander un bout pour pouvoir y faire pousser ce que l'on veut. La ville fournie la terre et le compost. Ce qui fait que tout citadin qui le souhaite peut faire son potager.
Un bout de jardin communautaire

Le feu n'est pas orange mais jaune et on parle plus de lumière que de feu.

Les boissons de type sodas sont appelées liqueurs. Donc si le menu du fast-food comprend la liqueur c'est juste qu'on a le droit à un verre de Sprite.
Et le coca s'appelle le Coke, comme aux USA.

Le tri (qu'ils appellent le recyclage) est très important et très présent partout en ville. Si on est pris en train de jeter un journal dans une poubelle "normale" on a une amende.
Le journal métro, comme à Paris, avec sa poubelle papier, pas comme à Paris...

Les transports

Il y a pour se déplacer à Montréal sans voiture (bien qu'il y ait beaucoup de voitures), principalement le métro, le bus et les bixi (vélib' montréalais).


Le métro est assez similaire au métro parisien avec pour différence qu'il n'y a que 4 lignes dont une particulièrement courte.



Pour les bus, j'ai eu un peu plus de mal. Pour commencer, les arrêts (il y en a tellement) n'ont pas de nom mais un code. Ce code permet d'avoir des infos d'horaire par téléphone ou sur internet. Mais du coup pour s'arrêter il faut bien connaître la géographie de la ville, d'autant plus que dans pratiquement aucun bus ils n'annoncent les arrêts. Donc pour le moment je me déplace toujours avec une carte de la ville et dans le bus je regarde le nom des rues et avenues que l'on croise. Ou je demande directement au conducteur.

Le soir, à partir de 19h30, si l'on est une femme et que l'on voyage seule, on peut également demander au conducteur de nous déposer entre deux arrêts si cela est plus proche de chez nous. Ce n'est pas que la ville soit particulièrement dangereuse (bien au contraire il me semble) mais on n'est jamais trop prudent. Ou prudente en l'occurrence.



Enfin les bixi, encore une fois, pareil que le vélib' parisien. C'est un peu cher par contre. Et les bornes seront retirées en octobre ou novembre pour permettre aux déneigeuses de mettre la neige de la route sur les côtés. De toute façon je ne pense pas qu'en janvier on croise de cyclistes à Montréal. En bixi ou tout autre vélo.

Habitation


Ici lorsqu'on parle de duplex, triplec etc. c'est que l'on parle d'une maison à deux étage (ou trois pour un triplex) avec une habitation au rez-de-chaussé et une autre à l'étage. Dans ce cas-là, la plupart du temps l'escalier est à l'extérieur.

A l'arrière des maisons il y a de grandes allées (du coup très calmes) dans lesquelles pend sur des fils le linges. Donc les maisons ont deux portes, une à l'avant, l'autre à l'arrière. Même à l'étage.
Une petite corde à linge
Une maison sur Rosemont, un peu envahie par la végétation.
Ici ils font une distinction entre les appartement loués et ceux que l'ont achète. Si j'ai bien compris, les appartements que l'on loue, ils appellent ça un appartement. Mais si on est propriétaire, ils appellent ça un condo (pour condominium). Mais parfois je vois des pancartes de location de condo donc j'avoue que je n'ai toujours pas trop saisi la différence...

Enfin lorsqu'ils parlent de cottage (et j'en n'ai pas vu beaucoup), c'est qu'ils parlent d'une maison à deux étages.

Télévision et cinéma

Ici on écoute la télévision, on ne la regarde pas. Et les séries sont des émissions. Donc si quelqu'un me dit qu'il a écouté une émission, il ne parle pas d'une émission de radio mais d'un épisode de House.

Au cinéma, si le film est anglophone, on peut le voir en VF ou VO mais il y a rarement des sous-titres. S'il est français, ça sera VF (ou VO) ou VOSTA (Version Originale Sous-Titrées Anglais).

Les films doivent obligatoirement sortir en français dans la province du Québec. Ils sont très attachés à la langue française.
D'ailleurs sur tous les produits en vente, il doit obligatoirement apparaître du français et de l'anglais, le français devant obligatoirement être au moins aussi gros que l'anglais. Ça explique que sur certains produits d'origine américaine (ou plutôt étasunienne) la traduction soit un peu douteuse. Comme ils sont obligés, ils le font, mais pas forcément bien.

Je suis déjà allée voir un film américain doublé en français international (c'est-à-dire pas le doublage que j'aurais pu entendre en France). La différence ? Les mots anglophones sont bien prononcés, quelques expression diffèrent mais l'accent reste très proche de celui de la France. Je suppose que de cette façon, il peut être utilisé un peu partout dans le monde et pas seulement au Québec. Mais je n'en suis pas sure.
Cette fin de semaine j'irai normalement voir une comédie québécoise. J'espère rire au moins un peu et ne pas passer mon temps à me demander ce qu'ils ont dit.

Notes de voyage 1

Je ferai régulièrement des notes de voyage au fur et à mesure.
Je note toutes les petites différences qui m'ont parfois (mais pas tout le temps) laissées dans le flou jusqu'à ce que je comprenne ou qu'on m'explique. Car ici, c'est moi qui ait un accent !
Il y a aussi tout simplement les aspects culturels typiques (ou non) du Québec et de Montréal que je note et qu'on m'explique.




Pour commencer, j'ai plus souvent entendu parler d'auto (et occasionnellement de chars) que de voitures.
Lorsqu'elles sont arrêtées, c'est un embouteillage. En revanche si ça avance mais difficilement, la circulation est congestionnée. Sur les panneaux de circulation, ils indiquent donc des congestions.

Le KFC (Kentucky Fried Chiken) devient le PFK (pour Poulet Frit du Kentucky il me semble).

Etc. se dit « étchétéra » et non « etsétéra ».

Les plaques d'immatriculation ne sont qu'à l'arrière des voitures au Québec. C'est d'ailleurs la seule province canadienne à avoir ce règlement. D'en avoir deux coûte trop cher et la police regarde plus souvent la plaque arrière que la plaque avant.
De plus les plaques pour les motos coutent excessivement chères ainsi que les assurances. Bien plus que pour une voiture (4 à 5 fois plus si je me souvient bien). Le but serait d'en décourager un certain nombre parce qu'une grande part des accidents routiers ont lieu à cause de motos. 
Plaque avec la devise du Québec : Je me souviens

Le marché Jean-Talon

Il y a plusieurs marchés à Montréal et l'un des plus grand est celui de Jean-Talon situé dans le nord de l'île de Montréal dans la petite Italie (le quartier italien). C'est pour le moment le seul marché où je suis allée.
C'est un marché ouverts tous les jours de la semaine et toute la journée. On y trouve principalement des fruits, légumes, plantes et fleurs ainsi que quelques boutiques spécialisées comme une fromagerie, une boutique de produits bio, une boulangerie et pâtisserie, un magasin d'ustensile et de décoration de cuisine, des vendeurs d'épices, des cafés, une chocolaterie, une crêperie et bien d'autres choses dont je ne me souviens pas pour le moment.
Quelques tartes aux pécans, au sirop d'érable etc.


Les étalages sont bien ordonnés et on achète plus souvent les légumes et les fruits par paniers (plus ou moins gros) qui sont finalement des portions puisqu'on ne garde pas (ou rarement) le panier. La pastèque s'appelle ici le melon d'eau. Un dérivé je suppose de l'anglais (water melon).




Du chou de toutes les couleurs

On trouve aussi bien sûr du sirop d'érable. Si j'ai bien compris, à l'origine, on retire de l'arbre, de l'eau d'érable. On a ensuite différents stades suivant le degré d'évaporation de l'eau.
Dans l'ordre cela nous donne :
eau – sirop – tire – sucre
La tire a donc le même goût que le sucre mais ressemble plus en texture à du caramel mou. Et ça colle tout autant aux dents. Kathryn m'a fait goûter des cornets (4cm de haut environ) d'érable. C'est un simple mini cornet de glace rempli de beurre et/ou de tire d'érable. Un peu trop sucré à mon goût.
Etalage de spécialités au sirop d'érable dont les minis cornets au beurre ou à la tire d'érable

A cette époque de l'année ils ont beaucoup d'épis de maïs car c'est apparemment très populaire comme nourriture. Il y avait d'ailleurs un vendeur qui avait un stand épis de maïs où l'on pouvait acheter son épis tout chaud tout beurré et tout salé.
Dans les magasins comme dans beaucoup d'endroits, il faut souvent prendre un ticket puis attendre que son numéro soit appelé.

On trouve bien du fromage ici mais il reste souvent cher
... idem pour le pain
... et les gâteaux bretons !

18e avenue

 Le temps pour moi de trouver un logement pour toute la session, Kathryn et Marcel m'ont accueillie du côté du quartier de Rosement, sur la 18e avenue (bien que ça ne doit pas être la seule 18e avenue de Montréal).

Ma maison de transition, au rez-de-chaussée à droite
18e avenue
Comme on peut le voir sur les photos, Montréal est une ville très boisée (sauf peut-être dans le centre où se trouvent la plupart des gratte-ciels).

Départ le 10 août 2010

Très bon voyage, avec un surclassement qui m'a valu un très bon repas et un très bon siège avec plein de places (entre autres choses) ! Et très bon accueil de Kathryn arrivée à l'aéroport.